Conseils pour bivouaquer en montagne

Quand on parle de bivouac, il s’agit de passer une nuit en milieu sauvage dans un campement sommaire et temporaire. Souvent pratiqué en montagne, le bivouac permet de réaliser des randonnées de plusieurs jours, sans refuge, ou simplement de passer une nuit en communion avec la nature. Dormir en montagne est, en effet, une expérience hors du commun, qui nécessite toutefois quelques conseils avisés.

AVANT

Préparer son équipement :

Qui dit bivouac, dit nuit à la belle étoile ou le plus souvent sous une tente. Choisir une tente légère et robuste semble inévitable, avec un auvent pour pouvoir faire la popote en cas de pluie et avec suffisamment de place pour mettre les affaires à l’abri la nuit. Un modèle 2/3 places 3 saisons est idéal pour deux bivouaqueurs.

Vient ensuite le sac de couchage, certainement l’équipement le plus important pour passer une bonne nuit sous la tente. Il doit être chaud, compact et léger pour ne pas prendre trop de place dans le sac à dos, tandis que sa température de confort devra se situer autour de 0°C/+5°C car même en été, les nuits sont fraîches au-dessus de 2000m.

Voir tous nos sacs de couchage.

Pour un maximum de confort, le matelas auto-gonflant est recommandé. Penser à prendre un kit de réparation au cas où. Sans oublier les indispensables réchaud et lampe frontale et bien entendu un sac à dos pour pouvoir emporter tout cet attirail le plus confortablement possible.

Conseil avant de partir : vérifier son équipement pour être sûr que rien ne manque et que tout fonctionne. Monter la tente, allumer le réchaud, gonfler le matelas,…à la maison !

Choisir son itinéraire :

Que vous partiez pour une randonnée de plusieurs jours ou pour une petite randonnée de fin de journée, il est important de se renseigner sur la réglementation en fonction du secteur choisi car le bivouac n’est pas autorisé partout. Clairement interdit dans certains parcs naturels ou certaines zones protégées, il est aussi interdit près d’un refuge (sauf autorisation du gardien). Dans tous les cas, la tente doit être montée le soir (après 17 h) et démontée avant le lever du soleil.

Consulter la météo :

Il n’est pas rare qu’après une belle journée estivale, les orages éclatent en montagne. Afin d’éviter que la nuit vire au cauchemar, il est vivement conseillé de vérifier le bulletin météo juste avant de partir.

PENDANT

Choisir son emplacement :

Il est tentant de choisir un endroit où la vue est splendide mais, s’il est en plein vent, vous ne pourrez pas l’apprécier. Il est ainsi conseillé de privilégier le confort et la sécurité à la beauté du paysage. Un bon emplacement se définit comme une zone neutre, éloignée d’un champ cultivé, d’un troupeau d’animaux et d’une rivière. Il est en effet conseillé de camper à plus de 70 mètres des lacs et rivières pour protéger la faune qui se rend quotidiennement à ce point d’eau, en plus des risques de crue en cas d’orage. Le terrain devra être plat, pour éviter de glisser pendant la nuit et la formation de flaque d’eau s’il venait à pleuvoir. Sous la zone dédiée à la tente, les branchages et les cailloux seront enlevés. Enfin, le choix d’une zone abritée des vents s’avère primordial. Placez au moins l’ouverture principale à l’abri du vent pour pouvoir faire la popote du soir. En cas de pluie, il est conseillé de creuser une rigole de canalisation.

Le plus important : ne pas attendre que la nuit tombe pour installer le bivouac !

Faire un feu de camp :

Il est impératif de se conformer à la réglementation en vigueur, selon le secteur, car il est presque toujours interdit de faire du feu dans les espaces protégés. Aux répercussions irrémédiables sur le paysage, les feux sont à limiter au strict nécessaire. S’il n’y a pas d’anciens foyers, creusez une cuvette qui pourra aussi servir de réchaud.


Au moment du coucher :

Bien éteindre les braises du feu de camp avec de l’eau et disperser les cendres refroidies. Veiller à pas attirer les animaux alentours en laissant les restes du repas près de la tente. Il est donc conseillé de nettoyer sa vaisselle et de rentrer ses provisions dans la tente. Petit plus pour ceux et celles qui se lèvent la nuit pour un pipi : gardez une lampe frontale à portée de main.

APRÈS

Ne pas laisser de traces :

Voilà une règle d’or à respecter absolument. À votre départ, il ne doit rester aucune trace de votre passage. Il est donc important d’inspecter le campement pour ne laisser aucun déchet ou reste de nourriture et de rapporter parfois ceux laissés par vos prédécesseurs. Pour les excréments, ils seront faits dans des trous à l’écart du campement, des sentiers ou source d’eau puis recouverts. Le papier toilette sera, quant à lui, rapporté ou brûlé.

Il est bon de rappeler de ne jamais laisser de nourriture aux animaux sauvages pour ne pas nuire à leur santé et altérer leur comportement naturel.

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Clara Quay-Thevenon

Habitant au cœur des montagnes, dans le massif de la Chartreuse, je vis dans un environnement qui me passionne, autant par sa beauté et sa quiétude que par l'évasion qu'il offre. Dès que les sommets blanchissent, je m'évade en ski de randonnée (splitboard) pour profiter de la neige fraîchement tombée. Le reste de l'année, j'en profite pour marcher autour de la maison puisque c'est un point de départ de nombreuses randonnées. En plus de permettre à mon corps de se dépenser, marcher m'offre un moment de grande détente en pleine nature, semblable au yoga que je pratique depuis une dizaine d'année. Cette passion pour le yoga m'a amené à débuter l'enseignement de l'Ashtanga yoga, en plus de mon activité de journaliste (montagne et sports outdoor) que j'exerce depuis plus de dix ans. Maman d'une petite fille de 2 ans, je prends plaisir à lui faire découvrir les trésors de la nature qui nous entoure, pour qu'elle ait, elle aussi, envie d'en profiter et d'en prendre soin.