La Chaine des Aravis a toujours été un lieu privilégié pour les sportifs. Elle s’étend sur près de trente kilomètres, placé entre Cluses et Ugine, mais coupée en deux par le Col des Aravis. Elle est reconnaissable de par sa forme. Ce massif subalpin fait de calcaire essentiellement, ressemble à une grande barre où s’aligne onze combes au caractère bien distinct. Les sommets avoisinent pour la plupart 2500 mètres d’altitude. La Pointe Percée (2750 m) en est son point culminant. Le ski de randonnée y trouve une vraie terre d’expression, du niveau débutant à la pente raide. Voici cinq sorties accessibles allant du sud au nord.
Le Sulens (1837 m) :
Sans doute l’une des randonnées les plus faciles dans les Aravis. Cette montagne est très fréquentée, par les skieurs, les raquettes, les parets. Son allure débonnaire cache quelques surprises. Ce sommet est accessible par de nombreux points de départs, col des Marais, col de Plan Bois, Plan des Berthats. Ses pentes douces et herbeuses offrent la possibilité d’être pratiquées tôt en saison et par un fort risque avalancheux.
Du plan des Berthats, de Décembre à Mars : 700 m de D+
La Gouenne (2174 m) :
Elle est comme une sentinelle, ou une petite sœur. Elle se cache à l’ombre du Mont Charvin (2409 m). Elle berce les flancs du Lac éponyme, plan d’eau d’où le Fier prend sa source. Pour la gravir, il faut rentrer dans le cœur du massif, passer par le village de Manigod et suivre la route de l’Aiguille. Elle ne présente pas de difficulté particulière, mais ravira par son côté sauvage.
De décembre à Avril : 1040 m de D+
La Combe à Marion (2250 m) :
Elle est le trait d’union entre le nord, et le sud de la Chaîne. Son point de départ n’est autre que le col des Aravis. L’ambiance est rectiligne, étroite. La pente moyenne est proche des 40° avec une sortie à 45°. Elle demeure peu technique mais elle possède une atmosphère bien particulière. A son sommet, le chemin peut être prolongé dans la combe de la Blonnière, et plus encore vers l’Etale etc. A éviter par fort risque avalancheux.
De janvier à avril : 770 m de D+
La Combe de Grand Crêt, Trou de la Mouche (2450m) et Tête Pelouse (2537 m) :
En terme littéraire, on parlerait d’un bestseller. La Combe de Grand Crêt est LA combe que tout randonneur a gravie au moins une fois durant l’hiver. Elle est ouverte. Le parking des confins la laisse à portée de spatules. Le Trou de la Mouche au Nord est un passage sous une arche rocheuse qui bascule dans la Combe de Paccaly. Tête Pelouse au Sud est un sommet légèrement effilé qui invite à rejoindre la Combe de Bella Cha. Ces deux points dominent cette randonnée.
De janvier à Mai : 1000 m de D+
La Pointe des Verts (2555 m) :
En elle-même, elle est un voyage. Pour la gravir, la route traverse toute la vallée du Bouchet. Vous êtes au Grand-Bornand, le berceau du reblochon. Le départ en forêt sort sur les grandes dalles calcaires, de grands lapiaz bien caractéristiques en été. Vous passerez par Gramusset (2164 m), le seul refuge de la Chaîne des Aravis. La Pointe Percée dominatrice vous tiendra sous son regard. La Pointe des Verts se courbe juste à côté, avec une courte pente en sortie à 50° pour ceux qui aimerait s’y frotter.
De décembre à Mai : 1370 m de D+
Crédit photo : Legrandbornand.com