La géantiste Tessa Worley a tout gagné ou presque. Onze victoires en Coupe du Monde, deux fois Championne du Monde, les Jeux Olympiques ne lui ont jamais réussi. 2018 sera peut-être son année.
On l’appelle la Puce du Grand-Bornand, car elle ne mesure qu’1m58. Cela ne l’a jamais empêché de devenir une grande du circuit. Tessa Worley est une skieuse née d’un père Australien, et d’une mère Française. Elle a fait toutes ses gammes dans la vallée des Aravis. Le monde du ski a découvert son sourire dès 2009. A Aspen, elle n’a que 20 ans, et elle décroche sa première victoire en Coupe du Monde. Tessa Worley, du team Rossignol, est une géantiste pure. Au fil des années, elle est devenue la reine de la spécialité. En 2011, elle a décroché trois victoires et termine deuxième du petit globe de la spécialité.
Championne du monde ski à 24 ans
Mars 2013, elle est sacrée Championne du Monde à Schladming. Tout de suite, les regards se portent sur elle. Elle sera la fille à battre à Sotchi pour les Jeux Olympiques. Mais la saison suivante est une année noire, elle se blesse en décembre à Courchevel. Rupture du ligament croisé du genou droit, saison terminée. Elle doit dire adieu à son rêve olympique. Sotchi se fera sans elle. Revenir à son plus haut niveau lui a pris deux ans. Mais quel retour car 2017 pourrait être son apogée. Sept podiums, quatre victoires, elle remporte le petit globe. Mieux, elle était attendue lors des Championnats du Monde à St Moritz, et elle n’a trouvé personne à sa taille, s’adjugeant avec autorité un deuxième titre.
Meilleure géantiste de l’histoire du ski français
En 2017, elle est devenue la meilleure géantiste de l’histoire du ski français avec onze victoires. Elle devance Carole Merle et Alexis Pinturault (10 victoires). Naturellement, tout le monde pense à 2018, et les jeux de Pyeongchang. Sur des skis et chaussures Rossignol, 2018 a commencé sur le même rythme. Tessa Worley est montée sur la deuxième marche à Sölden, sur le glacier Autrichien. Pyeongchang est dans un coin de sa tête. La préparation semble réussie. Elle s’est adaptée au nouveau matériel. Il ne faudra sans doute pas en faire une obsession, et skier, comme elle sait si bien le faire.
Thomas Berger