La pratique du trail est possible à toute personne, mais elle requiert un minimum de matériel. En voici une petite revue en cinq points.
La chaussure de trail
Le trail n’est autre que de la course à pied en pleine nature. La basket est l’équipement indispensable. Même si vous serez amenés à emprunter quelques secteurs en bitume, la majorité de votre sortie se fera en chemins et terrains accidentés. Le premier point est de s’y sentir à l’aise dès le premier essai. Ensuite vous surveillerez son accroche car la semelle doit adhérer autant sur le sec, que sur le mouillé. Une chaussure de trail apporte une protection contre les pierres, les racines. Elle est généralement plus englobante qu’une chaussure de route. Préférez une pointure d’une taille supérieure à la votre. Cela réduira l’éventualité d’une blessure lors des descentes, vos ongles venant buter sur le bout de la chaussure. La légèreté ne sera pas un critère déterminant, sauf si vous visez une place tout en haut du classement.
Le sac d’hydratation
L’image du bon sac à dos avec les deux grosses poches sur les côtés et la bouteille en métal est à ranger au placard. Le traileur est du genre minimaliste. Son sac est une seconde peau. On utilise même le terme de gilet car il devient un vêtement dans lequel on insère tout ce dont on aura besoin durant la course. Son litrage variera en fonction de la durée de l’épreuve car la liste de matériel obligatoire est plus exhaustive. Entre 3 et 5 L pour des distances de 10 à 30 kms. Entre 10 et 20 L pour des distances allant jusqu’à l’Ultra soit plus de 100 kms
Une tenue adaptée
S’habiller pour un trail pourrait tout aussi bien s’apparenter à la vie de tous les jours, tout dépend de ce que l’on va faire. Pour des épreuves de petites distances, short, t-shirt feront très bien l’affaire. Mais en fonction de la météo, de la température, de la durée vous partirez avec un ensemble plus complet. De quoi vous protéger de la pluie, du vent, du soleil, du froid. Vous pouvez vous laisser tenter par les manchons de contention, un cuissard, un collant. Hormis la liste obligatoire, le traileur est libre de son choix.
Des bâtons de trail
On ne peut pas dire que les bâtons soient indispensable. François D’Haene, Kilian Jornet n’en utilisent pas car ils courent tout le temps. Mais pour l’ensemble de la population ils peuvent rendre de grands services. Cela part du bon sens. Regardez le niveau de dénivelés et le nombre de kilomètres et faites un ratio. Certaines courses sont parfois presque « plates » et d’autres ont l’apparence de montagnes russes. Dans ce cas, ils seront indispensables car ils vous permettront de vous tracter, et même de vous reposer. En revanche, pour des épreuves à moins de 2000 m positifs, ils vous gêneront dans les longues phases de course à pied. Vous porterez du poids inutilement, et ils vous ralentiront dans votre gestuelle. A vous de choisir entre bâton mono brin, télescopique ou pliable.
Le mental
Ce matériel là ne s’achète pas, il se cultive. Participer à un trail demande de l’engagement. Nombre de traileurs ont commencé par des petites distances, et ils se sont pris au jeu. Chaque week-end, il y a toujours une course plus longue que les autres à laquelle nous aimerions nous inscrire. Nous avons tous notre distance limite, et nous essayons de la dépasser. Et là, le mental devient obligatoire, car l’on devient seul avec soi même. Lorsque vous savez qu’il vous reste cinq kilomètres, que vous êtes au milieu de nulle part et que la seule solution est de terminer, car personne ne viendra vous chercher, le mental sera la dernière ressource utilisable.
©Torsten Wenzler / Leki
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