La randonnée pédestre est l’activité phare en montagne puisqu’elle est à la fois accessible à tous et simple à pratiquer. Plus sauvage, technique, aérienne ou rythmée, d’autres pratiques existent pour partir à l’assaut des sommets. Pourquoi ne pas tenter une nouvelle approche de la montagne ?
Le trekking
Les adeptes de randonnée avec nuit en refuge devraient apprécier le trekking, qui est l’étape supérieure pour le simple randonneur. Contrairement à la randonnée pédestre classique, cette activité se caractérise par sa longue durée et par la traversée de territoires sauvages. Le trekking, appelé aussi trek ou grande randonnée, offre une immersion en pleine nature, loin de toute infrastructure et permet ainsi de marcher en autonomie et d’emprunter des itinéraires peu fréquentés. Ce genre d’expédition nécessite un matériel assez conséquent puisqu’il s’agit d’être autonome pour se nourrir et dormir. Il est donc important d’avoir un bon sac à dos pour ne pas subir le port de son matériel.
Les circuits de trekking se réalisent le plus souvent en montagne, mais peuvent tout aussi bien se faire dans d’autres milieux naturels comme le désert. En France comme à l’étranger, les itinéraires sont très variés et répondent à tous les niveaux.
Le trail
Pratiqué principalement en montagne, le trail est une activité intense et endurante. Cette variante de la course à pied se pratique sur longue distance, en milieu naturel, généralement sur des sentiers de randonnée en montagne mais aussi en plaine, en forêt et sur le littoral. Né de l’abréviation du terme anglais « trail running », le trail signifie en effet « course à pied sur sentier ». Le terrain de pratique est ainsi très varié et peut se composer d’herbe, boue, rochers, sable mais aussi de neige et d’obstacles naturels tels que troncs d’arbres, racines ou cours d’eau. Une bonne condition physique est requise, tout comme de bonnes chaussures.
Pouvant se pratiquer à différents niveaux, les parcours de trail se définissent en fonction de la distance, du dénivelé (dénivelé positif total « D+ ») et de la technicité des chemins empruntés.
Cette pratique a le vent en poupe depuis quelques années. Les pratiquants comme les compétitions se multiplient. Les plus renommées et médiatisées en France sont l’UTMB (Ultra Trail du Mont-Blanc) et le MMB (Marathon du Mont-Blanc).
La via ferrata
À mi-chemin entre la randonnée et l’escalade, la via ferrata est une activité qui s’adresse à tous, à condition d’avoir une bonne condition physique et de ne pas avoir le vertige. D’origine autrichienne (1843), il a fallu attendre 1988 pour voir apparaître la première via ferrata française mais depuis, la pratique s’est largement popularisée en France. Cette activité est plus aérienne que la randonnée pédestre puisqu’elle emprunte des itinéraires aménagés dans la paroi rocheuse, équipés avec des éléments métalliques spécifiques (câbles, échelles, rampes, etc.) destinés à faciliter la progression. Une ligne de vie placée sur toute la longueur du parcours permet aux pratiquants de s’auto-assurer et ainsi d’optimiser leur sécurité. Libres d’accès, les parcours de via ferrata exigent tout de même un matériel spécifique pour être réalisés en bonne condition.
Il est en effet indispensable que chaque pratiquant soit équipé d’un baudrier d’escalade, d’une longe spécifique à la via ferrata, équipée d’un système d’absorption de chocs et de deux mousquetons de type K, qui permet d’amortir une chute éventuelle. Le port d’un casque est également obligatoire pour protéger la tête des chutes de pierres.
Avant de s’engager sur un itinéraire, il est important de prendre connaissance de sa cotation. Les vie ferrate sont en effet cotées en France et en Suisse par niveau de difficulté. Si certains parcours sont adaptés aux familles avec enfants (F :Facile), d’autres sont réservés aux sportifs (ED : Extrêmement Difficile).
L’alpinisme
Reconnue comme étant la plus engagée des activités pratiquées en montagne, l’alpinisme se définit comme tout type de progression en haute-montagne sur terrain rocheux, neige ou glace. Outre des capacités physiques indispensables, cette pratique exige du matériel spécifique et des connaissances techniques pour appréhender les risques liés à l’altitude et évoluer en sécurité. Quelle que soit la durée ou la difficulté de la sortie, les alpinistes s’engagent sur une « course » avec une très bonne condition physique et une grande préparation. Les conditions météos sont aussi très importantes pour le bon déroulement de la sortie.
Le plus souvent, les alpinistes sont équipés d’un baudrier et sont reliés par une corde, pour éviter les accidents en cas de chute. Évoluant très souvent sur terrain glacé, ils sont équipés de crampons sous leurs chaussures et d’un piolet. Pour assurer leur progression, des points d’ancrage sont placés manuellement au fur et à mesure de la course, permettant de faire passer des dégaines et la corde. L’alpinisme est une activité difficile puisqu’elle requiert des aptitudes en escalade et en cascade de glace, en plus d’une bonne endurance et résistance à l’effort et de grandes connaissances de la montagne.